Ce Concert aura l’originalité, en plus d’être composé de nouvelles transcriptions, d’associer deux instruments rares pour une rencontre humaine et musicale inédite :
l’Alto et l’Orgue. C’est tout naturellement vers Berlioz que nous avons orienté ce programme, comme un hommage à ses deux grandes œuvres : La Symphonie Fantastique et Harold en Italie. L’autre figure de proue de cette soirée est
Franz Liszt, compositeur et pianiste de génie, qui a favorisé par ses transcriptions la reconnaissance de ses amis Berlioz et Wagner.
C’est également l’un des grands pionniers de l’orgue au XIXe siècle. Il lui a apporté une dimension orchestrale en écrivant en 1850 la Fantaisie «Ad nos, ad salutarem», véritable révolution
dans l’écriture organistique. Par la suite il publia de nombreuses transcriptions pour orgue, notamment de ses propres œuvres comme celle du «Poème Symphonique». Enfin c’est la rencontre avec l’extravagant baron de l’Espée,
qui jouait à pleine puissance des transcriptions d’opéras de Wagner, sur son monumental orgue Cavaillé-Coll
(aujourd’hui installé au Sacré-Cœur de Montmartre), et qui en s’adressant à l’océan Atlantique depuis son château de la côte basque, faisait rugir son instrument au son des Walkyries.
«C’était la folie berlozienne, le tintamarre épouvantable et que nul n’entendait, sur les falaises d’Ilbarritz, quand le baron ordonnait à ses tuyaux de souffler l’enfer… ».

                       
                         Louis-Noël Bestion de Camboulas                                                                                                         Adrien La Marca